Randonnées dans les Andes péruviennes

 

Dans le cadre de ma première expédition dans le Salar d’Uyuni, en Bolivie, j’ai préalablement fait deux treks au Pérou afin de m’acclimater à l’effort en altitude. Je suis arrivé mi-juin 2019 à Huaraz où j’ai d’abord passé quelques jours avant de débuter un trek de huit jours dans la Cordillère Huayhuash. Cette première randonnée en altitude avec un groupe m’a donné la confiance nécessaire pour repartir en solitaire sur les sentiers du trek du Salkantay. Une deuxième marche qui s’est terminée au Machu Picchu.

 

 

 

Partie 1 : Trek de la cordillère Huayhyuash

 

Le 16 juin 2019 s’envolait mon avion pour l’Amérique du Sud. Mon voyage sur le continent démarrait dans la cordillère des Andes. Après avoir atterri à Lima, j’ai directement mis les voiles vers Huaraz. Perché à 3200 mètres d’altitude, Huaraz est une petite ville enclavée entre la cordillère Blanche et la Noire. La ville est le camp de base de nombreuses excursions dans les montagnes environnantes. Pendant les quelques jours passés à Huaraz afin de m’acclimater à l’altitude, j’ai visité le monastère Chavin, héritage d’une très ancienne civilisation péruvienne, ainsi que plusieurs lacs d’altitude et le glacier Pastoruri perché à 5200 mètres d’altitude. Après une semaine d’acclimatation, j’étais prêt pour ma première randonnée : le trek de la cordillère Huayhuash.

 

 

N’ayant aucune expérience de la randonnée en altitude, j’ai décidé de faire ce trek avec une agence d’Huaraz. C’est ainsi que je me suis retrouvé cadet d’un groupe de cinq backpackers, un guide, un porteur et deux mules. Une véritable équipée !

Sarah est une anglaise, jeune diplômée et cadre en poste chez IBM, qui était en année sabbatique. Goulvan est un codeur français, freelance, hippie sur les bords et surtout très sympa. Victor est un espagnol expatrié à San Francisco qui travaille aussi dans l’IT. Enfin, Bruno est un brésilien polyglotte qui parle portugais, espagnole, anglais et français à merveille. Tous avaient la trentaine et semblaient rompus à l’art du voyage en sac à dos, tandis que moi, jeune voyageur inexpérimenté, avais encore tant à apprendre.

Au fil des jours, sur les sentiers de la cordillère Huayhuash, nous faisions connaissance. Le soir, dans la tente communale, nous mangions de grandes portions de riz en écoutant chacun parler de ses voyages. Goulvan revenait d’Equateur et ses aventures dans le pays et sur le volcan Cotopaxi étaient passionnantes.

 

 

Bruno était mon partenaire de tente mais il est rapidement devenu bien plus : à la fois mon meilleur ami dans cette aventure et mon compagnon d’infortune. Sur les pistes, nous étions toujours les deux derniers, à la traine, plus occupés à maudire dame nature de mettre des côtes si éprouvantes sur notre chemin qu’à marcher. Nous avons, à nous deux, fait vivre toutes les galères possibles à notre groupe : journée avec les mules à cause du mal des montagnes, après-midi où l’on se perd et le guide nous cherche pendant plusieurs heures, siestes sur les rochers qui s’éternisent et durant lesquelles le groupe se fait un sang d’encre, tout y est passé …

 

 

Au bout de huit jours l’aventure a pris fin. De retour à Huaraz nous avons célébré le succès de notre randonnée dans une boite de nuit de la ville. Nous avons dansé toute la nuit sous des haut-parleurs qui crachaient du reggaeton. Le lendemain, chacun a repris sa route. La mienne continuait vers Cuzco.

 

 

Partie 2 : Trek du Salkantay

 

Cuzco est une ville dont le simple nom vous emmène en voyage. Son marché et ses ruelles m’ont offert de belles heures de visites. Après quelques jours dans la ville, je pris un aller simple pour le Humantay Lake où se rendent de nombreuses excursions touristiques. Là-bas démarrait ma marche jusqu’au Machu Picchu.

 

 

J’ai volontairement chargé mon sac d’une grosse vingtaine de kilos d’équipement et de vivre pour m’habituer à porter une charge importante en altitude. Cette fois, j’étais seul. Le groupe de la cordillère Huayhuash n’était plus là pour m’épauler. Tout me semblait plus difficile sans eux…

 

 

Après quatre jours de randonnée je suis arrivé au Machu Picchu. Mon bonheur était indescriptible. Je me sentais enfin prêt pour démarrer ma première expédition : la traversée du Salar d’Uyuni. De retour à Cuzco, un avion pour la Bolivie m’attendait.